les nouveaux voisins


mars 29, 2017 Facebook Twitter LinkedIn Google+ Histoires Erotiques



Voilà quelques mois que Lucie avait déménagé. Depuis son arrivée dans l’immeuble, l’appartement adjacent était inoccupé. C’est qu’elle l’aimait sa tranquillité Lucie. Elle n’était pas d’un tempérament particulièrement associable mais appréciait son intimité et avait pris ses aises dans ce qui lui apparaissait comme son petit royaume à elle. Et voilà deux jours, en rentrant de son travail, elle vit des déménageurs s’affairer à l’entrée de l’immeuble. Le seul appartement restant vacant étant celui d’à côté, il ne fallait être grand clerc pour savoir où ces nouveaux arrivants allaient s’installer. Les déménageurs jetaient un regard machinal vers elle, sans vraiment se soucier de sa présence. Lucie, monta les escaliers à vive allure, et une fois dans son nid se précipita vers la fenêtre.

Un jeune couple se tenait à côté du fourgon. Lucie tenta par un regard discret à travers ses rideaux de deviner la nature de ces nouveaux arrivants. Râleurs, fêtards, absents, futurs amis peut-être ? Elle se demandait à quelle sauce elle allait être mangé. Frustrant, elle se voyait obligé de se contorsionner, de se mettre sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir ce nouveau couple qui décidément semble faire exprès de lui tourner le dos. Insatisfaite et craignant un torticolis, elle se résolu à regagner son salon.

Oui, Lucie était une incorrigible curieuse. Bah, elle finirait bien par les rencontrer ces mystérieux inconnus ou tout au moins les croiser dans le couloir ou dans le hall de l’immeuble. Quant à savoir si ils allaient être des voisins modèles ou des envahisseurs Huns du genre d’Attila, l’avenir allait vite lui donner la réponse, puisqu’ils prenaient possession de l’appartement le jour même.

Après un classique plateau repas pris devant d’insipides programmes télévisés, elle gagna sa chambre. A peine avait-elle ôté ses vêtements qu’elle perçu des bruits de l’autre côté de la cloison en s’allongeant sur son lit. Même si ça faisait quelques temps que personne ne s’était occupé d’elle, il ne lui fallut pas plus d’une seconde pour deviner la nature de ces bruits. C’est comme le vélo, ces choses là ne s’oublient pas. Ces deux là étaient en train de fêter leur arrivée à leur façon. Après tout elle préférait largement ça à une pendaison de crémaillère. C’était la première fois de sa vie qu’elle se retrouvait confronté à pareille situation. Et en sentant le sang lui monter à la tête, elle compris bien vite que cette position de voyeuse ne la laissait pas indifférente, loin de là. Voilà plusieurs jours qu’elle n’avait pas joué avec elle même, si bien qu’il ne lui fallut que quelques secondes pour sentir cette humidité qu’elle aimait tant gagner son intimité. Ses doigts agiles et fureteurs savaient ce qu’ils avaient à faire et trouvèrent tout naturellement le chemin vers leur terrain de jeu préféré.

Elle se surprenait elle même d’être excitée à tel point. Après tout elles ne les avaient jamais vus. Peut-être étaient-ils très laids. Qu’importe, les gémissements de plaisir qui perçaient à travers la cloison était en train de la rendre folle. Elle ne voyait plus que ce sexe pénétrant, et se masturbait en cadence, comme si elle accompagnait mentalement ces ébats, tant elle aurait aimé en faire partie. Son sexe, tout comme elle à présent se liquéfiait. Ne se retenant plus de pincer ses lèvres, un cri qu’elle manqua d’étouffer lui échappa. Soudain elle se figea, la main serrée entre ses cuisses, le souffle haletant. L’avaient-ils entendu ?

De l’autre côté du mur, de l’autre côté de ses rêvesn les assauts semblait redoubler d’intensité. Rassuré, elle reprit sa besogne se calant à nouveau sur ce rythme qui s’accélérait, laissant entrevoir l’apothéose. Tellement concentrée sur son plaisir, elle sursautât presque aux cris de plaisir poussés par les deux amants. Elle, pas en reste frottait nerveusement son bouton d’une main, faisant aller et venir ses doigts dans son sexe brulant. Un instant elle cru décrocher. Lasse de plaisir, elle retomba comme molle, la main toujours entre ses cuisses à présents écartées, vaincue par cette jouissance foudroyante. Son sexe n’était plus que sensation, la moindre caresse supplémentaire lui aurait été presque insupportable. La sueur perlait sur tout son corps, ses draps étaient trempés comme si elle sortait de la douche. Un sourire narquois se dessina sur son visage en pensant à ses amis qui lui reprochaient de ne pas assez faire d’exercice physique.

Elle n’aurait jamais pensé être aussi excitée par une telle situation. Et en reprenant à peine ses esprits, elle en venait à espérer que ces nouveaux voisins soient de généreux amants et que ces ébats ne soient pas trop espacés dans le temps. Elle ne ne sut pas quand le sommeil vint mais il la prit par surprise et elle s’endormit tel quel.

Quand elle se réveilla, ses doigts poisseux lui rappelèrent l’épisode de la veille. Elle courut sous la douche. L’excitation remonta très vite. Elle avait l’impression d’être une cocotte-minute qui ne demandait qu’à exploser. Elle qui aimait d’ordinaire prendre son temps pour faire monter le plaisir, fut pris d’une violente envie. Elle se branlait sans retenue, donnant des petites tapes frénétiques sur son clitoris. Il lui fallut moins de temps qu’il n’en faut pour le dire pour se retrouver à nouveau submergé par le plaisir. C’était très rare qu’elle pratique ce genre d’exercice de si beau matin. Et encore moins après avoir pris sa douche se dit elle. Elle en était quitte pour se nettoyer à nouveau le sexe. Une fois le ménage fait, elle fignola son maquillage à la va-vite, pris son sac et se dirigera précipitamment vers la porte. Elle était déjà en retard à son travail. Dans le couloir, elle aperçut enfin ce couple qu’elle avait tant imaginé, tant phantasmé. Ils retournèrent vers elle et s’approchèrent. Ils se présentèrent les uns à l’autre. L’homme lui apparut d’un physique quelconque, ni repoussant, ni très attirant. Elle fut par contre piquée au vif par la beauté de la femme. Elle se savait bien sûr pas insensible aux charmes du sexe féminin mais rarement elle avait ressenti un tel attrait pour une « soeur ». Tandis qu’elle lui serrait la main Lucie cru lire de la malice dans l’œil de cette femme, avec un petit sourire en coin.

L’espace d’un instant, Lucie repensa à ce cri d’excitation qu’elle avait poussé. Elle eut l’impression de rougir à cette pensée, mais aucune glace à proximité ne lui permettait de vérifier cet état. Une fois les voisins rentrés dans leur appartement Lucie restait seule dans le couloir. Cette pensée qu’ils aient pu l’entendre ne lui faisait pas honte comme elle aurait pu l’imaginer. Au contraire, elle pouvait sentir une chaleur bien connue monter dans son bas ventre. Elle soupira en se disant à elle-même « ma fille faut que tu penses à autre chose, sinon la journée va être difficile ».

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