L’abus de sport : mauvais pour votre libido


mai 24, 2018 Facebook Twitter LinkedIn Google+ Actualité sexualité



On évoque souvent les bienfaits du sport : qu’en pratiquer régulièrement est bon pour la santé, que cela préserve la libido, etc. Mais on a tendance à oublier de mentionner ses effets négatifs. Eh bien oui ! Sachez-le. Comme toutes choses, faire du sport n’apporte pas que du bien si on ne sait pas le limiter. La preuve : une étude, montrant que « pratiquer un sport intense et durant un long moment réduit la libido », a été récemment révélé sur le site de la revue « Medecine et Science in Sports and Exercise ».

Explication du fait

On doit cette étude aux chercheurs de l’université de Caroline du Nord. Ils ont mené leur petite enquête sur 1000 hommes, concernant d’une part, les sports que ceux-ci font, notamment leur durée et leur intensité. Et d’autre part, leur appétit sexuel. Le résultat a vraiment été époustouflant et on peut dire que c’était une étude très réussie. En effet, à la fin, le sondage a bien montré que ceux qui s’entraînent le plus intensément et le plus longuement connaissent leur libido en pâtit. Cependant, ces chercheurs n’ont pas pu, et cela est tout à fait logique, expliquer la nature du fait qu’ils viennent d’établir.

La réponse a été donnée par le Directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport : le Professeur Jean-François Toussaint qui n’était pas du tout étonné en entendant le résultat de l’enquête. Selon ses explications, le corps humain et ses cellules orientent, de préférence, les voies métaboliques énergétiques vers l’exercice. Et moins dans d’autres activités, si on effectue des efforts intenses prolongés.

Le même cas s’observe chez les femmes très sportives qui voient leurs cycles menstruels déréglés. Et les meilleures marathoniennes au monde subissent souvent l’aménorrhée.

Est-ce que cette situation est irréversible ?

Il y a des actes qui provoquent d’irrémédiables conséquences néfastes. Mais soyez sans crainte car cette baisse de la libido n’est que transitoire et n’a aucun effet sur le long terme. Pour revenir à l’état normal, il faut juste limiter l’intensité et la durée du sport. C’est d’ailleurs ce que font les femmes sportives. Lorsqu’elles veulent avoir un enfant : elles arrêtent leur entrainement. Et elles n’ont pas du tout de difficulté à en concevoir un après quelques mois seulement.

La prise de testostérone favorise le développement des tissus musculaires

Cela concerne-t-il tous les sportifs ou seulement les sportifs de haut niveau ?

La réponse à cette question se trouve dans le résultat même de l’enquête menée par les chercheurs américains qu’on a évoqué un peu plus haut. Celle-ci ne portait pas juste sur des hommes très sportifs. Parmi eux, il y avait aussi des sportifs amateurs qui subissent également le même sort. Mais dans une moindre mesure. Cette réduction de la libido à cause d’un excès de sport ne concerne non seulement donc pas les sportifs de haut niveau. Mais aussi ceux qui réalisent des efforts intenses pendant une période prolongée. L’explication de cette conclusion se joint à celle de la baisse de la libido; après une dure journée de travail qui provoque un manque de tonus, tant physique que psychique.

Le culturisme et la prise de testostérone

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une conséquence directe du sport intensif mais d’un effet lié au sport, il est quand même intéressant d’en parler.

Les adeptes du culturisme savent très bien que la prise de testostérone favorise le développement des tissus musculaires. Et permet donc de prendre du muscle rapidement. Mais le sexologue et urologue Antoine Faix met en garde les jeunes hommes pratiquant ce sport et qui ont tendance à recourir à cette technique. Il a expliqué que cela met les testicules, qui reçoivent du cerveau que le taux de testostérone est atteint, au repos. Ce qui provoque le dysfonctionnement de la commande hormonale lorsque la personne arrête de prendre ces produits dopants.

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